Adolescent, Guido Bernasconi scrute déjà avec curiosité et découpe avec passion les photos  du magazine hebdomadaire américain LIFE que sa mère stocke dans le grenier de la maison familiale. Assis sur le plancher, il découvre le monde en ébullition grâce aux grands photos-reporters des années soixante. Ne parlant pas encore anglais, il est fasciné par les prises de vue du discours de Martin Luther King, de l'assassinat de J. F. Kennedy, des sittings estudiantins contre la guerre du Vietnam, des premiers pas de l'homme sur la lune ou du combat d'Ali contre Frazier. Il sera aussi fortement marqué par ses lectures sur les horreurs du nazisme et de la Shoah ainsi que par le sort des survivants du ghetto de Varsovie que sa grand-tante lui laisse lire.

Après avoir obtenu la nationalité suisse en 1974 et pratiqué durant  quelques années le piano et le saxophone, il passe son baccalauréat scientifique avec mention au gymnase du Val-de-Travers, une région qui est renommée pour ses forêts jardinées. Guido Bernasconi entame alors des études d'ingénieur forestier à Zürich. C'est à cette époque qu'il découvre en même temps le cinéma français de la Nouvelle Vague, le théâtre Butô japonais ainsi que  la troupe du chorégraphe Maurice Béjart et qu'il débute, en autodidacte, sa carrière artistique en réalisant ses premières performances. En 1980, la Ville de Zürich est en effervescence avec de nombreuses manifestations se confrontant aux forces de l'ordre. Il assiste aux projets culturels qui se réalisent dans le cadre de la Rote Fabrik. Deux ans plus tard, il traverse en train l'Allemagne de l'Est pour se rendre à la Zeitgeist, exposition devenue légendaire, qui se tient à Berlin-Ouest où  sont exposés des artistes tels que  Baselitz, Beuys, Kiefer ou Warhol.

Diplômé de l'Ecole polytechnique fédérale de Zürich, Guido Bernasconi prend un break d'une année pour voyager en Afrique, région où il séjournera régulièrement par la suite à la découverte des tribus Samburus et Turkanas du nord du Kenya dont il tirera un recueil de poèmes illustré de photos réalisées avec un Rollei 35S.

Il commence ensuite son activité professionnelle à l'Institut fédéral sur la forêt, la neige et le paysage tout en poursuivant sa démarche artistique avec des installations et des vidéos. En 1985, il est engagé en tant qu'ingénieur forestier dans le canton de Neuchâtel où il milite en faveur de la mise en valeur du bois indigène. En 1995-1996, il suit encore une formation en sciences des systèmes à l'université de Neuchâtel et se perfectionne dans le domaine de la philosophie et des relations humaines.

Président de la Société neuchâteloise des forestiers durant 12 ans, il publie des articles scientifiques et pose les bases d'une sylviculture d'inspiration systémique qu'il présente  comme un saut qualitatif en matière de gestion des écosystèmes boisés.

En 2003, il entreprend des études de chant au Conservatoire de Neuchâtel. Il fait notamment partie jusqu'en 2025 de l'Ensemble vocal de la Collégiale de Neuchâtel essentiellement tourné vers le répertoire baroque. Il interprète en compagnie d'autres choeurs les oeuvres majeures du répertoire dans des endroits prestigieux comme le KKL de Lucerne, le Victoria Hall de Genève ou la Cathédrale de Lausanne.

En 2015, il quitte l'administration pour se consacrer à plein temps à l'art contemporain.

De 1987 à aujourd'hui, Guido Bernasconi a participé à plus de 40 expositions. Parmi celles-ci notons des vernissages très remarqués à New-York (PACA Gallery) et Boston (Galerie Européenne). En Suisse c'est la galerie de Jacqueline Rivolta à Lausanne qui l'invite à ses débuts en même temps que François Burland et Sylvie Fleury. Il est ensuite sélectionné à la biennale du Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds et il est exposé par Janine Perret-Sgualdo à la villa Turque-Le Corbusier puis il est sélectionné pour la 13e Triennale de la gravure originale à Granges. Son travail sera exposé dans de nombreuses expositions individuelles à Bâle, Berne ou Genève ainsi qu'en Italie et en Allemagne. Il est également choisi pour des exposition collectives engagées (Frauen in action,Centre d'art Pasquart  - Enter the electronic river, Renshaw Gallery - Visual Poetry, Külungsborn Hall - Groupe Sida, Péristyle de Neuchâtel) .

Retenu en 1991 parmi les artistes neuchâtelois pour l'exposition "Influences" au Musée des beaux-arts du Locle, il conçoit, dans le cadre du 700e anniversaire de la Confédération Suisse,  l'Astrodrome de Saint-Gall dans le jardin de la bibliothèque. En 1994, est publié aux éditons Glasnost,  un catalogue avec un texte de Bernard Fibicher "La merveilleuse multiplication des images".

Récemment, il a eu l'opportunité de montrer ses nouvelles oeuvres dans plusieurs expositions. Son travail a fait l'objet d'une publication importante dans le Kunstbulletin rédigée par l'historienne de l'art Katharina Holderegger "Guido Bernasconi: was haben wir nur eingerichtet?" Artlog.net, 2023 traduit en français: "Guido Bernasconi: Qu'avons nous bien suscité?" qui fait le lien entre ses travaux des années quatre-vingt et ceux d'aujourd'hui.

Poursuivant les réflexions de Marshall McLuhan, Guido Bernasconi tient à sensibiliser le jeune public. Durant ses expositions, Guido Bernasconi accueille des classes afin de leur présenter son travail et initier des discussions sur les impacts de la numérisation du monde et des enjeux du changement climatique en portant l'accent sur leurs conséquences environnementales et sociétales.